Le projet « MIZIZI » (racines en swahili) d’Antalya Jaël

Le projet « MIZIZI » (racines en swahili) d’Antalya Jaël explore l’héritage de l’occupation arabe dans l’est de la République démocratique du Congo. Il s’intéresse aux concepts d’identité, de nation et de mémoire, tout en abordant les effets complexes de siècles de migrations et d’échanges commerciaux. Dans l’est de l’Afrique, les Arabes de la Péninsule Arabique opéraient souvent avec l’aide d’arabisés, tels que les Arabo-Swahilis, ainsi que de certaines populations locales ayant adopté la culture et la religion musulmane. Fille du Maniema, Antalya se sent particulièrement concernée par ce passé qui continue de marquer son territoire. Depuis son enfance, elle s’interroge sur les influences visibles dans les coutumes, les vêtements et la langue de son environnement. En tant que photographe, elle choisit de donner vie à ce récit à travers des images, sans se limiter à la photographie. Elle explore les archives, mène des interviews, dessine et arpente les paysages pour reconstituer cette mémoire visuelle.